Adrien Picquenot
Lundi 30 septembre 2024 à 17h
Sala de Vídeo I
Facultad de Filosofía y Letras
Un voyage à travers l’histoire tumultueuse de la notion de lumière en physique, de l’Antiquité au XXe siècle. Elément clé de l’expérience humaine, la lumière se trouve aussi au cœur de la double révolution qu’ont constitué la théorie de la relativité et la physique quantique, dont on évoquera les colossales retombées philosophiques et culturelles.
Adrien PIQUENOT a réalisé sa thèse au CEA sur l’étude des vestiges de supernovae, avant un premier postdoc de deux ans à la NASA, et un second à LSU au sein de la collaboration internationale CALET, un observatoire embarqué à bord de la station spatiale internationale. L’astrophysique étant un vaste sujet, il souhaiterait axer sa présentation sur le concept plus général de lumière.
Selon lui, le sujet permet notamment d’aborder des notions de physique quantique et de relativité, domaines peu compris du grand public et pourtant révolutionnaires dans ce qu’ils enseignent du rapport de l’homme à la réalité. Il a déjà communiqué sur ce thème auprès d’ un public non initié lors d’une résidence art et sciences au lac Baïkal, pense avoir réussi à transmettre certains concepts clé, ainsi que les bouleversements philosophiques qui en découlent.
Pour Adrien PIQUENOT, la science ne connaît pas de frontière et ne se réduit pas à une série de personnages illustres, mais il est parfois important de souligner les apports essentiels de scientifiques ne bénéficiant pas de l’aura d’un Einstein ou, dans une moindre mesure, de Shrödinger et de son chat. Il compte tout particulièrement mettre l’accent sur la contribution centrale du Français Louis de Broglie à la notion de dualité onde-particule, élément essentiel de ma présentation. D’autre part, Adrien PIQUENOT pense que le fait que les deux changements de paradigmes qu’ont constitué la physique quantique et la relativité générale s’inscrivent logiquement dans la suite de bouleversements idéologiques, artistiques et philosophiques ayant secoué le début du XXe siècle. En particulier, il voit dans la prise en compte de l’observateur et de son influence sur l’expérience une manifestation naturelle du zeitgeist de l’époque dont l’équivalent artistique serait l’emphase sur l’expérience subjective. Proust ou les surréalistes en littérature, les impressionnistes et les expressionnistes dans leur rapport à la perception, les cubistes par la multiplication des points de vue et les premiers abstraits par leur représentation de vues de l’esprit mystiques et scientifiques, en sont de clairs exemples.